L’association a été créée en 2009 à l’initiative d’Alan Le Buhé, qui en est le président. Alan est un sonneur traditionnel qui a appris des derniers talabarderion et biniawerion du Pays d’Auray dans le Morbihan, le style et le répertoire des instruments non tempérés encore en usage dans les années 1950-1960. Il fonde deux Bagads, celui de Carnac en 1964 et celui de Locoal-Mendon en 1969. Membre de la Bodadeg Ar Sonerion, il est d’abord responsable des sonneurs en couple puis il en deviendra le président.
C’est dans le milieu de la musique traditionnelle que germe l’idée de créer un espace consacré aux instruments de la famille des cornemuses et des hautbois populaires qui ne soit pas un musée, mais un lieu d’exposition, de pratique, d’échanges et d’écoute, capable de provoquer la prise de conscience de l’universalité de ce type d’instrument. Il vise en priorité tous ces jeunes sonneurs générés par le phénomène des bagadoù en Bretagne mais aussi au-delà. Pour diffuser ce concept, l’association propose d’exposer sa collection à la demande.
Partant de quelques pièces personnelles montrées dans les établissements scolaires, les médiathèques ou les stages de musique, le premier effort consista à se doter d’un patrimoine instrumental suffisamment conséquent pour faire l’objet d’expositions et d’échanges plus structurés. Plusieurs personnes intéressées par le projet firent des dons ou proposèrent des prêts-à-usage à durée déterminée. Puis, peu à peu, des acquisitions par achats purent être envisagées. Cette action patrimoniale nous dote, aujourd’hui, de quelque 120 instruments.
L’association est accompagnée dans sa démarche par la reconnaissance de Sonerion et l’agrément de deux partenaires incontournables de la culture bretonne que sont Bodadeg Ar Sonerion, l’Assemblée des sonneurs de Bretagne, et Dastum, l’organisme officiel de recueil, de diffusion et de défense du patrimoine oral et musical breton.
L’Association Binvioù Kozh (Études et recherches sur les instruments traditionnels bretons), vient de s’associer à son action par le prêt de sa propre collection à Dasson An Awel qui en assure désormais la diffusion dans le cadre de ses propres manifestations.
François Le Sommer était un des sonneurs les plus renommés de Bretagne au début du XXe siècle, ses neveux Jean-Michel Mahevas et Jérôme Le Blevenec lui rendent hommage.
Dix grands panneaux témoignent de sa vie musicale et familiale, illustrée par des photographies, des archives familiales, des coupures de presse.
" J'ai aussi retrouvé une bombarde et un biniou de « l’oncle Biniou » comme on le surnommait que j’ai remis en état et dont je jouerai pour l’occasion. À son époque il n’y avait pas de championnat mais il a été classé 1er en couple au concours des sonneurs de Vannes en 1932 et il a joué pour les noces de célébrités de l’époque. Un hommage aux sonneurs, à la tradition et un écho à notre filiation."
Personnage atypique du Trégor, Jean Guillerm (1857-1922) de Belle-Isle-en-Terre fût le premier sonneur de cornemuse écossaise connu en Bretagne. Durant près de 50 ans, ce musicien fût l’animateur de nombreux mariages, pardons, fêtes communales et premières manifestations folkloriques. Vêtu d'un costume breton coloré, accompagné d’un tambour et d’une clarinette formant un orchestre déambulatoire inédit en Bretagne, il préfigure, dès la fin du XIXe siècle, ce qui deviendra plus tard le bagad et les ensembles folkloriques bretons. A travers cette exposition, venez découvrir son histoire, ses costumes et instruments.
"Grâce à la démocratisation du vinyle à la fin des années 60, il est désormais simple de produire sa musique et de la diffuser auprès du grand public. Les bretons en profitent rapidement. MouezBreiz s'attache à fixer les porteurs de tradition et rapidement les labels et les musiciens professionnels s'engouffrent dans la brèche pour asseoir leur pratique et leur renommée, pour véhiculer leurs messages.
Dans les années 70, le vinyle devient l'étendard culturel de la jeunesse bretonne. Le disque est perçu comme le moyen de diffusion culturelle par excellence. Parfois transgressif, il permet à chacun de consommer individuellement sa musique (différente de celle des parents) ou au contraire de faire communauté en partageant l'amour d'un style, d'un groupe, d'un artiste, d'un message ou d'un courant.
Le tout numérique produit aujourd'hui un retour de ce support dans les nouvelles productions bretonnes. Qu'est ce qu'un vinyle ? D'où vient-il ? Quels albums ont marqué la Bretagne ? Que va-t'on en faire aujourd'hui ?"
Chanteur, collecteur du patrimoine breton et prof de chant finistérien, Jean-Claude Talec est aussi sculpteur à Saint-Hernin dans les Montagnes noires. On lui doit le buste du peintre Paul Sérusier, installé à Châteauneuf-du-Faou et des trophées comme celui des Prizioù de France 3, du concours de chant Dastum au festival de Cornouaille ou pour Bagadañs.
« Mon travail vise à métamorphoser les vibrations du bois en instruments-éléments, végétal ou animal. »